Ce 29 mai restera comme une
date historique pour notre
république. La mariage de deux hommes qui s’aiment, Bruno et Vincent,
dans la jolie ville de Montpellier (capitale de la France pour un jour), a été
la plus
belle réponse à celles et ceux qui annoncent une catastrophe
interplanétaire,
un irrémédiable changement de civilisation. Malgré le tapage médiatique
et les
nécessaires mesures de sécurité (les menaces étaient réelles), nous
avons pu
assister à une cérémonie finalement très banale et très rassurante pour
ceux
qui mettent la famille au cœur de la société. Oui mesdames,
mesdemoiselles et
messieurs les mal nommés “veilleurs”, un mariage gay ce sont aussi des
parents, des frères, des sœurs, des beau-frères, des belles-sœurs, des
enfants, des neveux et nièces qui ont la larme à l’œil face à la
matérialisation officielle de l’union de deux personnes qui s’aiment et
qui
veulent partager leurs vies. Des gens endimanchés, des grands chapeaux
et un bébé qui braille. En regardant cette cérémonie à la télé, j’ai
ressenti la même émotion et suis arrivé aux mêmes conclusions qu’il y a
sept
ans quand un de mes amis les plus proches m’avait fait l’honneur de me
demander d’être
son témoin à son “union civile” avec son fiancé en Angleterre. Les deux
familles et les amis étaient aux anges. Et moi le premier.
Voilà pourquoi il serait bon aujourd’hui de ne plus
parler du mariage pour tous. Que ce droit devienne banal, normal, évident. Comme
c’est le cas en Espagne, ce pays que je connais si bien. Là-bas
aussi la loi avait provoqué des manifestations et des débats enflammés.
Désormais, plus personne ne s’interroge. Et c’est tant mieux. Alors faisons de
même: vivons et laissons vivre, aimons et laissons aimer.