J’ai tout connu dans l’Eglise.
Je suis baptisé, j’ai fait
la petite et la grande communion, je suis confirmé, j’ai été enfant de
cœur,
animateur de groupes de jeunes catholiques et même catéchèse durant mes
années
universitaires. Je vais régulièrement en pèlerinage en Terre Sainte. Et
mon Église me fait honte. Cette Église qui hurle contre l’amour et qui
se “couche”
devant une folle peroxydée autrefois connue pour chanter “Fais-moi
l’amour avec
deux doigts”. J’ai toujours aimé les blagues de cul mais, sincèrement,
celle-là
je ne la trouve pas drôle du tout. On est quand même un peu loin de la
poésie
de la Bible et de son “Cantique des cantiques” (Nous nous égaierons, nous nous réjouirons à cause de toi; Nous célébrerons
ton amour plus que le vin. C’est avec raison que l’on t’aime…)
Nombreux sont les Catholiques qui tentent de se démarquer
et appuient le mariage pour tous, notamment au travers de ce bel hashtag sur
twitter #CathoDoncPour. Mais ils sont inaudibles. La faute à l’Église qui les
étouffe, la faute aux médias qui ne les regardent pas tant ils sortent des
clous de l’idée que notre société se fait des croyants. Et tel un serpent qui
se mord la queue l’ultra présence des ultras catholiques bétonnent un peu plus l’image
insupportable d’un peuple chrétien monolithique calqué sur la famille Duquesnois
de “La vie est un long fleuve tranquille”. Ces manifestations indignes ont
souligné deux défaites: celle des catholiques extrémistes et celle des catholiques
progressistes, amis de l’amour et de la République. Quelle misère…