S’il y a un sujet où la culture de chacun doit
être préservée coûte que coûte c’est bien celui de la mort, de la manière
d’enterrer ses morts et de celle de célébrer ses morts. La toussaint me semble
une date essentielle dans le calendrier de notre pays. Car, au-delà de ces souvenirs
de « tours des cimetières » de notre enfance où il fallait parfois honorer
des défunts lointains voire inconnus et d’autres aussi beaucoup plus proches (douloureuse
madeleine de Proust), elle rappelle le caractère religieux de notre rapport à
la mort. Oui, ce moment de la Toussaint et le « jour des morts » que
l’on fête le lendemain ont un sens. Pas un hasard si le 1er novembre
reste un jour chômé. Le croyant (en même temps grand défenseur de la laïcité… Ne
vous y trompez pas !) que je suis, a du mal à comprendre que l’on n’explique
plus aux nouvelles générations les caractéristiques ni la pertinence de ce
rendez-vous avec ceux qui sont partis. L’une
des conséquences de ce manque de connaissance de notre propre culture se constate
dans le succès, même relatif, d’Halloween. Une fête celte qui, comme chacun le sait désormais,
fut exportée aux Etats-Unis par les grandes vagues d’immigration irlandaise.
Une fête qui possède une véritable signification dans le rapport qu’entretiennent
les Américains avec la mort. Une fête respectable et même nécessaire dans son
contexte territorial et culturel mais totalement ridicule chez nous. Ce « copier-coller »
d’une tradition qui n’est pas la nôtre m’énerve au plus haut point… Surtout
quand on constate avec tristesse que, pour ce qui est du plaisir de se déguiser,
notre bon vieux «mardi gras » tombe chaque année un peu plus en désuétude.
Parce qu'il n'y a pas que le foot dans la vie... Parce que je me couche toujours trop tard... Parce que Jacques Brel avait raison... Parce qu'elle n'est pas l'avenir de l'homme...
mardi 30 octobre 2012
samedi 27 octobre 2012
JE SUIS CH’TI… T’AS UN PROBLEME ?
Vous aurez peut-être remarqué cette
coïncidence. Les régions françaises à très forte identité sont généralement connues
pour produire des mouvements nationalistes, indépendantistes voire séparatistes.
A compter en leur sein un nombre non négligeable de citoyens qui détestent la France
ou qui, du moins, ne se reconnaissent pas dans les valeurs de la République
française, ni ne sont mus par un sentiment d’appartenance à ce pays. Nous les
Ch’tis sommes bien différents. Notre personnalité est bien marquée, bien reconnaissable.
Notre « territoire culturel » bien découpé. Mais notre amour pour la France
fait l’évidence aux quatre coins du Nord-Pas de Calais. Toujours Français avant
d’être Ch’tis. Toujours la République avant les petits intérêts locaux. Et pourtant la France
aime se foutre de notre gueule. Pardon, pas la France, mais certains
compatriotes qui pensent sûrement être nés sous un meilleur ciel que le « clair
de lune à Maubeuge ». Compatriotes dont le complexe de supériorité les
autorise à la moquerie et au mépris, le tout baigné d’un regard paternaliste
qui fait vomir. Je me souviens de cette jeune prof de philo parisienne qui un
jour scruta ma classe de Terminale et lança une phrase qui résonne encore
dans ma boîte crânienne : « Vous êtes tous issus d’une région culturellement
sous-développée! ». C’était la fin des années 80 et une vingtaine de
personnes avait entendu cette tirade malsaine. Aujourd’hui des millions de téléspectateurs
s’amusent devant les reality-shows mettant en scène des gamins issus du
Nord-Pas de Calais bringuebalés d’Ibiza à Las Vegas en passant par Mykonos. La
productrice de ces émissions s’appelle Alexia Laroche-Joubert. Une femme
brillante qui m’avait fasciné il y a quelques années quand, sur France 2, elle
avait raconté ce moment fabuleux de sa jeunesse. Sa mère Martine, un mythe du
journalisme français , couvrait en Afrique du Sud la libération de Nelson
Mandela. Elle avait appelé Alexia au téléphone pour lui faire vivre en direct
ce moment historique pour la planète toute entière. « Ecoute la foule »
lui avait-elle dit. Une expérience qui grandit l’âme. Non ? Toutes ces
belles écoles, toute cette belle éducation, tous ces beaux quartiers et toutes
ces belles relations de Maman et de Papa pour en arriver là. A exhiber devant
une foule impudique de pauvres gens comme s'ils s’agissaient de monstres de foire.
Sous le seul prétexte qu’ils sont nés dans le Nord-Pas de Calais. Cela laisse
songeur…
BEN VOILÀ...
Ben voilà. Il fallait bien que ça arrive un jour. Voici donc le premier post de mon premier blog. Pas de foot ici. Même pas de sport. Surtout pas de foot et surtout pas de sport. "La ville s'endormait" s'avance comme un espace de réflexion et de partage sur la vie, la société, la politique, les gens, les méchants et les gentils, les femmes, l'art... Tout ce qui passe par la tête et par le lit aussi. Tout ce qui fait frissonner. Oui je vais "débloguer" sans ligne directrice, sans norme, sans tabou, sans autre responsabilité que d'être fidèle à ce que je crois. Et ne crois peut-être plus le lendemain. Liberté, liberté chérie. Bienvenue chez moi.
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